Le TEC (Tecnologico de Monterrey) c'est la fac où je suis. C'est un
grand réseau de facs (33 au Mexique, qqch comme ça, avec plus 100000
étudiants), à l'origine haut de gamme et cher fondé à Monterrey par les
industriels locaux en important des profs américains. D'ailleurs le
président du conseil du Tec est le président de CEMEX, un des leaders
mondiaux du ciment, trés grande entreprise mexicaine de Monterrey.
Aujourd'hui,
le TEC s'étend dans deux directions : internet, avec l'université
virtuelle du TEC, qui est un gros gros succés, et TEC millenio, un TEC
moins cher en quelque sorte (oui, car j'insiste, le TEC c'est privé et
cher).
Ce réseau de facs est géré comme une entreprise, a des liens
étroitissimes avec le milieu professionel d'Amérique latine, et propose
des formations dans des domaines aussi variés que commerce, sciences
politique, ingéniérie, arts plastiques, etc... Le tout toujours à un
assez bon niveau (voire trés trés bon parfois).
Pour les ERASMUS
c'est beaucoup plus facile, donc peut-être moins bon, mais pour nous
qui sommes à l'EGADE dans un programme normal du TEC et pas vraiment en
simple échange, c'est bien plus exigeant... Ca reste néanmoins trés
faisable, et on prend du bon temps.
Le campus historique est bien grand et bien agréable, et j'y vais
souvent parce qu'il y a et internet et de super gymnases (lieu du
dernier combat de dark cheville), ainsi que plein d'endroits pour
manger autour.
Aujourd'hui, on va voir les petits animaux du TEC, parce qu'il faut bien commencer par quelque chose.
Alors ça ce sont des paons, il y en a 4 ou 5 qui traînent dans le
campus, à la recherche de sensations fortes (là ça doit être la saison
des amours parce qu'ils gueulent tout le temps et ils font la roue pour
un oui pour un non, c'est assez désagréable, mais bon, il faut pas
touvher aux animaux du TEC, ils sont sacrés).
Eux ce sont les daims. Comme on peut voir ils ne sont pas trop
malheureux, même si je pense que parfois ils doivent ingérer des trucs
pas trop sains sur ce campus. Comme cette photo ne rend pas bien
hommage à la béatitude de ces nobles bêtes sur ce moment, faisons un
saut à une photo plus parlante.
Bon, je ne suis pas sûr que ça transparaisse toujours, mais il est
vraiment trés heureux ce daim là (si c'est un daim, j'en sais trop rien
en fait), c'est moi qui vous le dis. Aaah, qu'il est doux de travailler
dans une telle ambiance...
Alors lui c'est le borrego : un des emblêmes du TEC. Les joueurs
faisant partie d'une équipe sportive du TEC sont les 'borregos
salvajes', et ce logo peut être trouvé à peu près partout dans la fac,
tee shirts, casquettes, shorts, affiches, etc... C'est quelque chose
d'assez important. Me demandez pas pourquoi sport au TEC = bouc, je
n'en ai aucune idée. Quant à leur devise, c'est 'pain is temporary,
pride is forever' (enfin je crois que c'est ça,tout un programme en
tout cas)...
Voilà voilà. Sinon il y a aussi des cancards et des écureils, mais
là j'ai pas de photos d'eux en action. Plus tard, plus tard... Pour
finir, un petit zoom sur l'arme anti cucaracha.
Ce maginfique piège m'a sauvé des cafards. Comment ? C'est trés
simple. Tout d'abord, il faut savoir que le cafard (appelons le
cucaracha, ça fait couleur locale) est tout puissant ici. C'est SA
ville, son territoire. C'est la vache sâcrée de Monterrey. Ainsi, on
peut en croiser dans la rue, et ne vous inquiétez pas vous n'allez pas
les traumatiser par votre présence : ils vous regardent stupidement
avec leurs grandes antennes, comme si de rien n'était. En fait, vous
pouvez passer à 5 cm d'eux, il bougeront pas. Si vous essayez de les
écraser (j'ai pas essayé, j'ai peur, ils me semblent un peu trop en
confiance) peut-être qu'ils réagiront, mais c'est à vos risques et
périls...
Donc le cafard est partout, serein, maître des lieux.
Mais
la cucarracha a une faiblesse : l'hiver. Il y a un hiver à Monterrey,
et pendant cette époque les cucarrachas se terrent en attendant les
beaux jours. Beaux jours qui signifieront la reprise de leur extension,
après les vaches maigres hivernales.
Et c'est là qu'il faut les choper ces saletés !
J'ai
eu la chance d'arriver et de m'installer à ce moment (mi février),
quand les cucarrachas reprennent le terrain perdu et réapparaissent en
tout lieu.
Et là, pim, pam, poum, attaque de saturation dans ta
tête, emoisonnement en masse, j'ai acheté les pièges pour cucarracha du
baygon local (baygon je crois...) et j'en ai mis partout dans ma petite
maison. Ca marche pendant 3 mois, ca donne du poison aux cucarrachas
qui les visitent et qui le ramènent dans leurs nids. Ca se vend par 8
ou 12, on rigole pas avec ces bêtes là.
Et j'ai eu le plaisir de
voir quelques jours après les petits bébés cucarrachas avoir des
attitudes de cucarracha bourrée (et à leur âge, pas de doute, cela ne
pouvait qu'être l'effet du poison, ils sont trop jeunes pour être
bourrés), puis plus rien.
Victoire totale, ma stratégie a été la
bonne : il faut prendre les cucarrachas à la racine, quand elles se
développent, après c'est trop tard.
Mais il faut rester vigilant,
car elles commencent à ré appaître (ça fait trois mois, et des travaux
dans ma salle de bains ont créé un accès direct aux égoûts ou je ne
sais où... bref il sont fait des trous dans ma salle de bain les
cuistres).
Mais je ne m'avouerai pas vaincu. J'ai vu Men in Black moi, et je sais qu'on peut les détruire !
A mort les cucarrachas ! vive Baygon !